Olibet

(biscuiterie, France)

 

En 1835, à une époque où les biscuits secs étaient encore l’apanage exclusif des Anglais, un boulanger bordelais, Jean-Honoré Olibet (1818-1891), qui avait succédé à son père à la tête d’une importante boulangerie dans le quartier Saint-Pierre*, décida de se lancer, en utilisant beurre et œufs, dans une production imitée de celle d’outre-Manche. Ainsi naquit, entre autres articles, la Demi-Lune (1862), dont le succès fut immédiat et qui allait être son produit phare. Son fils, Eugène (1843-1915), ayant étudié en Angleterre les méthodes de fabrication, l’entreprise prit une rapide extension. En 1872, l’usine de Talence fut créée, dans la proche banlieue bordelaise, et peu après celle de Suresnes, au bord de la Seine, à l’ouest de Paris. La biscuiterie Olibet obtint ses premières médailles dans les concours internationaux de Liverpool en 1886, du Havre et de Toulouse en 1887, et de Paris en 1889. Elle devint l’une des plus importantes d’Europe ; selon un document consacré à la XIIIExposition Internationale de Bordeaux (1895), l’usine de Talence comptait, à elle seule, 60 fours, dont 12 fours à chaînes, 26 fours à gaufrettes et 22 fours à pâtisserie. En 1898, la même usine couvrait deux hectares et employait sept cents personnes.

 

* D’après l’Almanach général judiciaire, administratif et commercial de la ville de Bordeaux et du département de la Gironde de 1837, Olibet est boulanger au 25 rue Sainte-Colombe. L’édition de 1851 précisera qu’il est désormais établi au 17 rue du Pas-Saint-Georges.

Cette place de premier ordre au sein de la biscuiterie française allait lui être conservée pendant quelques décennies. Au sein de sa production : le Petit-Beurre extra, les Gaufres des Tuileriesla Gaufrette Pan, la Gaufrette Vanille, la Bretonnante, au chocolat, le Lunch, le Primethe pour le thé,  le Gâtinaisau miel, le Déjeuner, etc. Malgré les difficultés de l’après-guerre, les établissements Olibet étaient, au début des années 1960, au troisième ou quatrième rang en France, avec leur production de biscuits secs et biscuits secs au beurre, briochés et déjeuners secs, biscuits aux œufs, gaufrettes, assortiments… Toutefois, face à la concurrence anglaise et américaine, ils maintinrent leur volonté d’indépendance ; et cela leur valut de disparaître en 1977. La marque, rachetée l’année suivante, leur survécut de peu, puisqu’elle disparut définitivement en 1983.

Les affiches

 

Imp. F. Champenois, Paris, 1891 (?).

Imp. F. Champenois, Paris, 1891-1892.

impr. Charles Verneau, Paris, vers 1900.

René Vincent, Impr. Joseph Charles, 1933

Anon., Impr. Charles Verneau, Paris.

Mario Pezilla, 1905, A.P.A. Impr.

1905

Les chromos

 

Louis Théophile Hingre (1832-1911) - Coll. A. P.-R.

Les cartes postales

 

Divers

 

Des liens intéressants…

 

• Olivier Londeix,  Le Biscuit et son marché, p. 21-39, Presses universitaires François-Rabelais,  Tours.

https://books.openedition.org/pufr/22472

 

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